Céréales Les prix entravés par la remontée de l'euro

En France, « la réouverture des principaux silos portuaires de Rouen et Dunkerque ainsi qu'un programme de chargement étoffé en blé » vers l'Indonésie, le Mexique ainsi que le Maroc ou l'Algérie « ne suffisent pas à endiguer la morosité ambiante », analyse le cabinet Agritel dans une note. Les silos n'acceptaient plus les nouvelles livraisons depuis plusieurs semaines faute de commandes suffisantes pour exporter le blé qu'ils contenaient déjà. La remontée de l'euro ces derniers jours face au billet vert rend les céréales européennes moins attractives sur le marché mondial, ce qui a tendance à peser sur les prix.

L'établissement public FranceAgriMer a annoncé mercredi qu'il maintenait inchangées ses prévisions d'exportation de blé vers les pays tiers (hors UE), à 11,5 millions de tonnes, malgré la reprise des exportations françaises depuis novembre, après un début de campagne difficile. En cause : le risque d'une concurrence accrue du blé russe en Egypte, en raison des tensions entre Moscou et Ankara après l'affaire du bombardier russe abattu par l'aviation turque, qui pourrait pousser les exportateurs russes à se concentrer sur l'Egypte plutôt que sur la Turquie.

L'Argentine pourrait aussi devenir un concurrent sérieux pour le blé français en Afrique si les taxes à l'exportation sont levées dans la foulée de l'investiture du nouveau président jeudi, estime FranceAgriMer.

Sur Euronext vers 16 h 30 (15 h 30 GMT), la tonne de blé gagnait 25 centimes sur l'échéance de décembre à 169 euros et 75 centimes sur celle de mars à 177,25 euros. Plus de 20.000 lots avaient été échangés.

Le maïs gagnait 50 centimes sur l'échéance de janvier à 164 euros et un euro sur celle de mars à 169,50 euros. 3.000 lots avaient été échangés.